RESUME :
Lilya est une jeune voleuse. Elle est douée et intrépide. Son protecteur, ami et mentor, Seamus, l'introduit dans la Guilde des voleurs. Mais Lilya comprend qu'on la considère comme une moins-que-rien, et que malgré son grand talent, elle ne se verra confier que des tâches de seconde zone. Elle décide alors de prendre les choses en main, et au culot, elle se lance dans une mission périlleuse dont les enjeux vont complètement la dépasser.

CRITIQUE :
Le dessin est soigné, les couleurs délicates, la narration extra-fluide. Le découpage est très maîtrisé, on sent que l’auteur prend soin de nous, et qu’il n’a aucune envie de nous perdre. Et c'est avec plaisir qu'on se lance dans ces premières aventures de Lilya.
Au centre de ce premier tome de VORO, le thème du sacrilège, du rapport aux morts et du respect de leur dépouille. Mais aucune de ces passionnantes problématiques autour du respect du défunt n’est vraiment développée. Quel dommage ! Janne Kukkonen a trouvé un sujet sacré, mais elle le survole, préférant se concentrer sur les relations conflictuelles entre les protagonistes. Et le problème est que ces confrontations sont traitées de manière très attendue. Du coup, on s’ennuie avec délectation, mais on s’ennuie quand même.
Ce premier tome donne en effet l’impression d’une mise en place très (et trop) appliquée. On espère de tout cœur que les tomes suivants feront pleinement confiance à l’intelligence du lecteur, pour lui proposer des intrigues plus denses, plus surprenantes. Car pour l'instant, l'absence d'un scénariste qui donnerait une vraie profondeur à ce récit est flagrante.
[Critique faite après lecture du premier tome.]