RESUME :
Alors que les super-vilains deviennent la plus grosse menace du XIXe siècle, le gouvernement américain, sous l’égide du SHIELD,
lance un programme destiné à rassembler une poignée de super- humains pour former une unité d’élite : les Ultimates.
Sous l’œil attentif et calculateur de Nick Fury, Captain America, Iron Man, Ant-Man, la Guêpe, Thor et
Hulk font leur nouveau départ en fanfare, dans l’imprévu et le chaos ... Il va y avoir du grabuge !
5e tome de la série Panini - 100% Comics dédiée aux super-héros du multivers Marvel, Ultimates – Super-humain signe un nouveau départ pour une poignée de héros bien connus, tirés de leurs vieilles story-lines pour un lifting qui décoiffe... voici les Ultimates !
Situé entre les antiques Avengers qui ont sacralisé la franchise dans les années 60 et l’Univers Cinématographique Marvel qui illumine nos écrans depuis 2008, voici le grand frère qui a su imposer son style pour des bases nouvelles.
Plusieurs histoires s’entrecroisent sur ces six chapitres, de la patriotique destinée de Captain America, à la construction d’un groupe de super soldats par le SHIELD de Nick Fury en passant par les frictions existant entre des scientifiques reconnus comme Tony Stark, Hank Pym ou Bruce Banner. On nous offre ici un canevas bourré de références à de nombreux évènements de l’univers Marvel, pour en fixer la timeline, mais on place aussi de nombreux personnages de cet univers si vaste, faisant de ce volume une base solide, comme une photo instantanée, pour bâtir un nouvel univers.
Avec une juste subtilité et une bonne maîtrise des dialogues, Mark Millar profite de ce reboot pour creuser la personnalité, les motivations et les travers de plusieurs de ces héros, pas si parfaits ni si droits que ça, tout en critiquant de manière salée les travers de la société américaine. Politique bancale, patriotisme exacerbé et excès militaires à la Bush, contrôle des médias, violences conjugales, ça balaie large ! Le plus surprenant porte-parole de tout cela étant le dieu asgardien Thor, par son amusante dérive anti-mondialisation, luttant contre le capitalisme et le système. Peace and love (enfin, tant qu’il ne tient pas son marteau…)
La vision graphique nouvelle des personnages et des héros fonctionne très bien, grâce à un Bryan Hitch qui rend un travail de haute volée, tant par la qualité de l’action que par la profondeur et l’intensité des portraits. Mis à part un Iron Man que j’ai trouvé plutôt décevant en termes de design (c’est quoi cette gelée verte dégeu ???), la collection de choix visuels est très efficace et sera d’ailleurs en partie reprise dans le MCU à l’image de Nick Fury, qui se voit lui-même interprété par Samuel L. Jackson dans l’œuvre ! J’ai également été surpris par la page de fin du chapitre 3, où apparait un Captain America que l’on jurerait avoir les traits de Wyatt Russel, presque 20 ans avant ! De la magie !
Pour conclure, une refonte réussie datant de 2002 et qui pose les bases de l’actuelle ère Marvel. Accessible et stimulante pour les néophytes, elle saura également régaler les fans de la première heure par sa qualité et son visuel détonant. C’est du très lourd !
