RESUME :
Matt Murdock est un étudiant en droit prometteur qui, bien qu’aveugle, a développé une sensibilité
hors du commun et perçoit finalement beaucoup plus de choses que tout un chacun. Lorsque son
père, boxeur, se fait assassiner après une victoire lors d’un match où il aurait dû se coucher, il se rend
vite compte des limites de la loi et décide de devenir un justicier masqué. Grâce à des capacités
physiques travaillées sans relâche et à son don qui permet de tout ressentir autour de lui, il va à
présent traquer les criminels et faire justice à son père. D’un côté il est Matt Murdock, du cabinet
Nelson & Murdock, de l’autre il est le diable jaune, puis rouge, de Hell’s Kitchen, le Daredevil !
10e et dernier tome de la série Panini - 100% Comics dédiée aux super-héros du multivers Marvel, Daredevil – Jaune reprend les débuts du justicier aveugle de New York, de la mort de son père « Battling» Jack Murdock à son ascension en tant que héros, en passant par ses déboires d’avocat aux côtés de Foggy Nelson et Karen Page.
Sous forme de lettres qu’il écrit à sa défunte secrétaire, Karen, notre héros fait pénitence et ressasse les évènements marquants de son début de carrière, afin de trouver le repos de l’esprit et de faire taire son chagrin.
Fort d’un scénario au rythme bien pesé, l’histoire alterne ici entre le fil rouge de la vengeance contre les assassins du père de Matt, quelques affaires en tant qu’avocat, la nébuleuse sentimentale qui flotte entre Foggy, Karen et lui et ses combats en tant que Daredevil. Les afficionados retrouveront même avec joie certains adversaires des débuts comme le Hibou, Electro ou Killgrave.
Le travail de Jeph Loeb est très appréciable, permettant une lecture fluide et entraînante, où
l’obscurité qui habite le Daredevil est omniprésente et contraste efficacement avec la sympathie
dont Matt fait preuve lorsqu’il tombe le déguisement. De quoi captiver tout lecteur, du passionné de
l’univers Marvel / Daredevil au néophyte le plus total.
Du côté du dessin, Tim Sale nous présente une œuvre très typée et rétro, presque en noir et blanc,
mais avec un relief particulier à la Sin City apporté à Daredevil et à sa tenue jaune et rouge de la
première heure, réalisée à partir du peignoir de son père... Un beau clin d’œil à l’âge d’or du comics !
L’illustrateur nous régale avec des plans dynamiques très efficaces, dont de fameuses doubles pages
décomposant les mouvements de Daredevil en pleine action, nous permettant de ressentir
pleinement la puissance, l’agilité et la vitesse du héros. Chapeau !
Pour conclure, une BD tout à fait sympathique et captivante, tant par l’histoire que par le dessin, qui
sait se rendre abordable pour tous, fan conquis ou novice du genre.