BD : GOLDORAK

Le retour du geant d'acier de GO NAGAI!

GOLDORAK © KANA 2021

RESUME :

Voilà 10 ans que la guerre de Goldorak et de ses alliés contre l’envahisseur de Véga s’est soldée par la victoire de la Terre. Actarus et sa sœur Phénicia sont repartis sur Euphor retrouver ce qui restait de leur peuple, tandis que leurs amis terriens ont repris le cours de leur vie. Mais l’impensable survient quand un nouveau Golgoth, le plus terrible de tous, fait son apparition et éradique les armées du Japon. Les derniers survivants de Véga sont de retour et posent un ultimatum : la planète bleue a 7 jours pour leur livrer l’archipel nippon comme terre d’asile, sans quoi la race humaine sera exterminée.
Actarus et ses compagnons parviendront-ils à reprendre les armes et auront-ils la force de mener Goldorak à une ultime victoire ?

GOLDORAK
GOLDORAK © KANA 2021

CRITIQUE :

Près de 45 ans après sa première diffusion à la TV en France, Goldorak fait un retour en grande pompe avec une BD, qui non contente de proposer un aftermatch 10 ans après et une conclusion à la série animée, pousse le plaisir jusqu’à une histoire complète, riche et exclusive, pour le plus grand bonheur des fans du géant mécanique. C’est un collectif de pas moins de 5 auteurs français, fans de la première heure, qui s’est attelé à cette tâche titanesque, véritable hommage au manga original, avec la supervision et la bénédiction de l’honorable Gô Nagai, le papa de Goldo et Actarus.

L’histoire nous place donc une dizaine d’années après la fin de la guerre contre Véga, pour une ultime re-belotte opposant ce qui reste du peuple des envahisseurs à la Patrouille des Aigles et à Goldorak. Nos héros ont vieilli, ont poursuivi leur vie d’avant-guerre ou en ont entamé de nouvelles et c’est avec une émotion saisissante que nous sont livrés le contenu de ces années. On refait connaissance avec chaque personnage d’une manière intime, proche de ses pensées et en respectant infailliblement sa philosophie initiale. La redécouverte des lieux phares du manga est à chaque fois un grand moment, amené avec une précaution presque religieuse et les auteurs jouent de suspense quand on sait qu’il faut attendre 25 pages avant de retrouver le casque d’Actarus et plus de 50 avant de contempler la majesté de Goldorak.

Mais tout y est : le rythme est prenant, l’histoire progresse et la pression monte régulièrement, les retrouvailles avec chaque personnage sont émouvantes, presque éprouvantes et toujours, toujours, ce respect impeccable des codes, des plans, des gimmicks, de tout ce qui fait l’univers deGoldorak, sa richesse et sa force. On ressent, en lisant l’album, l’amour de ses créateurs pour le prince d’Euphor, les heures qu’ils ont passé devant la télé à s’abreuver de cet univers et celles qu’ils passent toujours à jouer avec leur robot et leurs figurines. Pincement au cœur quand Alcor ressort son O.V.T. et larmes aux yeux quand Procyon offre à l’équipe l’écoute d’un 45 tours d’où se déverse la chanson de Noam.

Et si ce n’était que ça… loin de se limiter à un énième Golgoth de plus, juste pour rallonger la sauce, on nous offre ici une aventure riche, profonde, émouvante tant pour le lecteur que pour les héros ou même leurs ennemis. Des thèmes forts comme l’immigration, le pardon et l’ouverture sont placés au centre de l’histoire, donnant à cet univers, plutôt manichéen jusqu’à présent, un relief et des nuances qui renforcent indubitablement son intérêt.

Visuellement, à nouveau, tout y est : les planches sont magnifiques, les couleurs très bien choisies et réussissant à mêler la nostalgie des nuances d’antan avec ce qu’il faut de modernité. Le character design respecte bien le dessin source de maître Nagai, joli mélange de BD occidentale et de manga, tout en rendant crédibles les personnages vieillis de 10 ans, en particulier Actarus et sa barbe, très bien réussis. Les scènes de combat sont épiques et renvoient sans problème aux précédentes luttes contre les Golgoth, je regrette juste qu’il n’y en ait que trop peu…

Je ne suis pas personnellement le plus grand fan de l’animé (pas autant que mon pote Sauvage par exemple…) du fait que je ne l’aie pas visionné seul sur Antenne 2, mais mélangé à tant d’autres, au Club Dorothée. Pour autant, c’est là un manga que je respecte et que j’admire énormément du fait de l’engouement qu’il a su éveiller chez tellement de gens et je ne pense pas me tromper en pensant que cet album rend honneur à tous les niveaux à Goldorak et à maître Gô Nagai.

Un must donc pour tout fan de Goldorak, de quoi bien se divertir pour qui connait et apprécie la BD ou les mangas en général, mais pas forcément de quoi accrocher le total novice. Pari réussi en tout cas pour nos 5 auteurs, chapeau les gars !


  • REDACTEUR
    - ESTEBAN -
  •   HISTOIRE :
      PERSONNAGE :
      MISE EN PAGE :
      GRAPHISME :

  •   MOYENNE :
    4.40
    Note sur 5
  • BD : 12 ans et +
  • Editeur :
    KANA
    Genre :
    SF
    AVENTURE
    ROBOT
    Type :
    BANDE DESSINEE
    Album :
    168 pages environs
  • LIENS ASSOCIEES :

     
     
  •  
  • GOLDORAK
    GRENDIZER
    CRITIQUE BD
    GO NAGAI