RESUME :
Quand un hardcore gamer se réveille dans un monde ressemblant de près à son MMORPG favori, affublé de tout son attirail de haut niveau et de compétences légendaires, c’est un nouveau monde de folles possibilités qui s’ouvre. Le hic, c’est qu’il a aussi hérité de l’apparence qu’il avait choisie dans le jeu : une tête de squelette pas vraiment agréable à voir. Mais difficile de se la jouer discret quand on est un immense chevalier sacré en armure lourde et au grand cœur, et que les occasions d’être le héros que l’on a toujours rêvé s’offrent à nous continuellement…
CRITIQUE :
Skeleton Knight in Another World est un manga tiré d’une light novel de Ennki HAKARI de type isekai, où le héros pénètre pleinement dans un monde de jeu vidéo. Depuis pas mal d’années déjà, de nombreux mangas font évoluer leurs héros dans des réalités virtuelles, et beaucoup voient également leur héros coincé dans le jeu, sans vraiment savoir pourquoi ou comment, mais en possédant à chaque fois de réels avantages sur le monde qu’ils parcourent.
Ici, le chevalier squelette nommé Ark nous rappelle immanquablement les héros du genre comme le slime Limule Tempest, le goblin Rou ou encore de manière bien plus proche visuellement, l’Overlord Ainz Ooal Gown. On est donc en terrain connu et éprouvé.
Le scénario qui accompagne l’entrée de notre héros dans ce monde va également être des plus entendus : une arrivée sans explication, une découverte rapide de possibilités ultra-bourrines du personnage, associée à la connaissance omnisciente du joueur qui a éprouvé les MMORPGs.
Notre chevalier va donc sauver de jolies donzelles des bandits, s’inscrire à la guilde des aventuriers, se mettre un village dans la poche grâce à la démolition d’un monstre… il n’y a hélas pas de quoi s’exciter à ce niveau là et ça va réellement manquer de surprise.
Pour autant, il y a des choses qui se mettent en place en fond, notamment avec la traite des elfes ou le vilain Diente qui lâche des monstres pour déstabiliser le pays et nul doute que notre héros, bien qu’il veuille rester sous le radar, va vite être entraîné dans cette tourmente. Il y a d’ailleurs déjà mis le pied en massacrant un basilic géant et en aidant l’elfe Ariane dans sa quête de libération. Reste donc un certain potentiel à concrétiser sur les volumes suivants… à suivre.
Le dessin de Akira SAWANO m’a bien plu, se prêtant avec justesse à l’univers parcouru et exhibant un trait agréable en ce qui concerne les personnages. Les scènes d’action sont parfois un peu chargées et moyennement lisibles, à cause d’un déséquilibre entre les sujets, les effets et les arrières plans, mais rien de rédhibitoire.
Je regrette juste qu’on ne voie pas assez souvent la tronche de notre squelette, ce qui donnerait plus de profondeur et d’humour à ce personnage que celle d’un simple casque de chevalier répété à l’infini. Ah et aussi que les vilains aient toujours des tronches pas possibles, mais ça c’est valable pour beaucoup de mangas !
Pour conclure, on retrouve ici un isekai plus que classique, sans surprise pour le moment, mais avec de quoi monter en régime sur les tomes suivants. En attendant, ça reste un style agréable à lire et donc un bon moment d’évasion pour tout gamin / garçon suffisamment fan de manga / jeux vidéos / héroic fantasy.
