INTRODUCTION :
Ninn n’a qu’une seule véritable maison... le métro parisien ! Il faut dire que cette jeune orpheline y a
été trouvée bébé par ses parents d’adoption, deux agents de la RATP. Bien qu’elle connaisse très
bien cet univers, de nombreux mystères semblent pourtant encore s’y cacher : ombre mystérieuse
d’un homme la suivant, usager cinglé chassant des papillons invisibles en tongs, allusions récurrences
à une ligne noire, créatures bossues et sifflantes aux yeux rouges...
Il ne manquait plus qu’un origami qui se transforme en vrai tigre blanc et qui parle pour mettre enfin
Ninn sur les rails mystérieux de sa naissance et d’un autre monde, caché, au-delà du métro...
RESUME :
Une terrible vague de froid s’abat sur Terre. Suite à une étrange découverte en Arctique, le professeur Reiji arrive sur les lieux afin de déchiffrer d’étranges symboles. Malheureusement, un traître se trouve sur place, et le professeur Reiji perd la vie et les autres scientifiques doivent fuir leur camp de base…
CRITIQUE :
En nous contant l’histoire de Ninn, Johan PILET nous entraine dans un univers que beaucoup côtoient
sans pour autant le voir ou y trouver de l’intérêt, bien qu’il soit chargé d’histoire : le métro parisien !
Suivant les pas d’une mystérieuse petite fille de 11 ans, recueillie bébé par deux agents de la RATP,
ce premier tome nous propose de découvrir le monde sous-terrain du métro au travers des yeux
d’enfant de cette gamine considérant le réseau souterrain comme sa maison. L’ambiance est ici très
bien rendue, bien que couvrant un sujet assez atypique mais finalement très riche, pour une
véritable visite insolite de Paris par en-dessous.
Puis viennent s’ajouter progressivement quelques éléments plus inattendus, à la croisée des chemins
entre des légendes urbaines, des faits réels et un monde plus imaginaire, tantôt beau et poétique,
tantôt sombre et effrayant. Au rythme des découvertes de Ninn et des rencontres qu’elle fait, son
passé se dévoile, le mystère planant autour d’elle s’épaissit, pour une entrée progressive dans un
autre univers, dont tout reste à découvrir à la fin du tome.
L’œuvre est portée par un style graphique très agréable signé Jean-Michel DARLOT, à la fois original, assez enfantin et pourtant sérieux. Réalité et imaginaire s’y côtoient et se fondent en une magnifique palette de couleurs et de planches mettant le lecteur en immersion totale. Mimiques du voyageur blasé, marqueurs architecturaux parisiens, stations et folklore local, rien n’est oublié, tout est fidèle !
Une vraie réussite, sur un sujet pourtant pas évident, grâce à une juste dose de mystère et
d’imagination planant autour d’un métro pourtant bien terre-à-terre. Jeunes ados comme adultes ne
verront plus jamais les rames sifflantes de la même manière....
[Critique faite après lecture du premier tome.]