RESUME :
Alors que l’univers croyait Bobba Fett disparu dans l’estomac d’un Sarlacc de Tatooine, le mandalorien Mando retrouve son armure de beskar. Puis c’est le chasseur de primes le plus connu de la galaxie qui fait son retour, visage rongé, affublé comme un homme des sables, pour réclamer son héritage et s’installer à la place de Jabba le Hutt comme seigneur de la planète des sables. Des entrailles acides du monstre au trône de daimyo, voici contée la renaissance de Bobba Fett.
CRITIQUE :
Le Livre de Boba Fett, ou comment repartir de rien et se fonder en empire, uniquement avec sa cervelle et sa réputation de chasseur de primes badass. C’est ce que nous propose Disney avec ce spin-off rattaché au Mandalorien... mais est-ce que ça tient autant la route ? Ça reste à voir.
En tant que fan de l’univers Star Wars, j’ai tendance à être motivé de base par toute série, film ou jeu
qui sort sur le sujet. Mais l’univers semble régulièrement être la cible d’un gâchis par les réalisateurs
ou les scénaristes qui torpillent son potentiel pourtant énorme et j’ai peur, hélas, que cette histoire
n’y fasse pas exception.
En effet, impossible de ne pas comparer Le Livre de Boba Fett à la série qui l’a introduit et qui
présente, elle-aussi, les aventures d’un chasseur de primes mandalorien... à croire qu’ils ne sont bons
qu’à ça.
Mais là où les aventures de Mando jouissent à mon sens d’une certaine réussite, grâce à une
ambiance, à un rythme, à des musiques et une histoire qui suscitent l’intérêt, celles de Fett ont bien
du mal se lancer. Pas ou peu d’action, des longueurs pas possibles, une histoire pas franchement
passionnante... c’est plutôt mou du genou.
Je peine à comprendre où est l’intérêt de suivre l’installation du nouveau seigneur de Tatooine à la
place de Jabba : on parle quand même de l’une des planètes les plus pourries de la galaxie, même si
tout se passe inexplicablement toujours là. L’enjeu est peut-être significatif pour Boba, mais qu’en
est-il de l’intérêt du lecteur à suivre cette histoire ?
Et notre ex-chasseur de primes, n’aide pas à faire gober son histoire, puisque lui et sa mercenaire,
Fennec Shand, passent le plus clair de leur temps pour des faibles, incapables de tirer rien qu’une fois
avec les blasters qu’il trimballent et jouant uniquement sur la réputation passée de Fett.
Ca leur réussit assez bien apparemment, mais c’est beaucoup trop facile quand on sait que Tatooine
est l’un des trous les plus mal famés de la galaxie... ca manque d’adversité !
Alors on retiendra quelques musiques sympas, le petit focus sur la vie méconnue des Hommes des sables, éventuellement la présence de Krssantan le Noir, autre chasseur de primes assez connu de l’univers et qui vient ajouter un peu de piment. Mais ça fait vraiment peu, au milieu de beaucoup de facilités et du manque de peps général de la série... je m’attendais à mieux. Et franchement, messieurs de chez Disney, avec ce que peut compter la galaxie comme diversité de planètes, arrêtez de nous faire systématiquement squatter sur de la litière pour chat : Tatooine, Jakku, Tatooine à nouveau, Alvara-7, Tatooine encore. Et dire que la prochaine série, sur Obi-Wan se passera probablement sur... Tatooine... Marre du sable !
Alors je vais regarder les épisodes suivants quand même, en espérant que ça commence pour de bon, parce que là, il faudrait vraiment que ça accélère un peu et que Boba Fett retrouve ses lettres de noblesse.