RESUME :
Jujutsu Kaisen raconte l'histoire de Yuji ITADORI. C'est un excellent sportif, mais ne veut pas rejoindre de clubs de sports, car les horaires ne lui conviennent pas. En effet, son grand-père - sa seule famille - est hospitalisé et il lui rend visite tous les jours après les cours. De ce fait, il choisit le club de Spiritisme dont il devient le troisième membre car la présidente – Sasaki – lui a affirmé qu'il n'était même pas obligé d'être présent aux réunions, mais il y vient tout de même car il apprécie Sasaki et l'autre membre du club, Iguchi.
Alors qu'il est au chevet de son grand-père à l'hôpital, celui-ci lui délivre un dernier conseil juste avant de mourir : de mettre sa force au service des autres afin de lui éviter de finir seul...
Tandis qu'au moment où Yuji remplit les papiers administratifs suite au décès de son grand-père, un jeune homme l'accoste et se présente comme étant Megumi FUSHIGURO, élève de seconde à l'école d'exorcisme. Il demande à Yuji où se trouve le reliquaire car il a senti l'aura de celui-ci sur lui. Il le lui remet, mais ce dernier est vide !
Yuji a remis le contenu de la boîte à ses amis du club qui veulent l'ouvrir (l'objet est enrubannée). Megumi explique alors à Yuji que ses amis sont en danger, car cette relique – un morceau d'un puissant esprit maléfique – attire des Fléaux (sorte d'esprits maléfiques) car le sceau qui le retient s'est affaibli avec le temps. Ils arrivent au lycée pour secourir Sasaki et Iguchi, mais un fléau veut dévorer la relique.
Yuji n'a d'autre choix que de l'avaler lui-même afin de devenir suffisamment puissant pour aider Megumi à protéger Sasaki et Iguchi. Mais quel effet peut avoir une relique démoniaque sur un humain ? C'est ce que Yuji et Megumi vont découvrir....
Et là vous vous dîtes : "Mais il nous a résumé tout le livre !" et bien non ! Ici c'est environ un tiers du tome 1 que je vous ai résumé. Ce premier numéro de Jujutsu Kaisen est très copieux en terme d'action et de mésaventures !
Gege AKUTAMI est une jeune mangaka, âgée de 28 ans. Jujutsu Kaisen est son premier manga. Depuis son plus jeune âge, elle rêvait de devenir Mangaka. Aujourd'hui c'est chose faite, mais ce ne fut pas un chemin aisé.
Grande admiratrice de Yoshihiro TOGASHI (Yu Yu Hakusho, Level E, Hunter X Hunter, etc.), elle est fascinée par les intrigues et personnages ambigüs de Yuyu Hakusho et de Level E. Au lycée, elle prend des cours privés de dessin, mais finit par s'orienter vers une faculté de cinéma. Ce n’est qu’à l’approche du diplôme qu’elle revient à ses premières amours : Elle profite du prix Akatsuka, organisé par Shueisha.
Malheureusement, elle ne gagne rien car son projet n’est pas tout à fait en accord avec les critères du concours, à savoir les mangas d’humour, mais son talent est repéré par un éditeur de JUMP. Celui-ci lui offre la chance d’être publié et de devenir ensuite l'assistante de Yasuhiro KANO sur « Kiss x Death ». Gege passe ainsi deux années de professionnalisation intense. C’est lors de cette période qu’elle apprend à maîtriser les outils numériques, mais aussi à gérer les trames, les décors et toutes les autres techniques nécessaires à un bon mangaka !
Elle affine son trait à travers plusieurs histoires courtes, durant cette même période et elle les fait publier dans des magazines liés à JUMP. En 2017, elle développe Jujutsu Kaisen 0, pilote de sa future série à succès. Cette histoire en quatre chapitres pose les bases de son univers et notamment de l’école d’exorcisme. Son style fait mouche : l’auteure est propulsée, grâce à Jujutsu Kaisen, sur le devant de la scène dans son magazine préféré, le Shonen Jump. Dès la parution du premier volume, le succès est au rendez-vous !
CRITIQUE :
Graphiquement, Jujutsu Kaisen est beau et fluide pratiquement tout le temps. Les scènes de combats sont claires et bien détaillées. On ne rencontre pas de problèmes de proportions au niveau des personnages, comme on peut parfois le voir dans certains supports graphiques de jeunes auteurs. Par contre, il arrive à l'auteure de simplifier les visages de ses protagonistes dans certaines scènes où ce n'est pas nécessaire.
De plus, niveau design des personnages, on les distingue bien et facilement. Ils sont tous différents et on ne peut pas les confondre. Mention spéciale pour le design de Masamichi YAGA, le proviseur de l'école d'exorcisme qui a plus la tête d'un Yakuza ou vilain de manga/d'anime des années 90. Je pense que c'est aussi une sorte d'hommage à Yoshihiro TOGASHI et plus particulièrement à son personnage de Toguro Jr. de Yu Yu Hahusho. Autre clin d’œil (ou simple coïncidence ?) dans le chapitre 6, on découvre des corps qui ont été pliés et roulés en boules comme dans l'anime « Blue Gender ». D'ailleurs, il est bon de noter que le protagoniste principal de Blue Gender se nomme aussi Yuji...
L'ambiance horrifique est bien présente et des scènes humoristiques viennent alléger, parfois, cette dernière.
Les interventions de l'auteur au sein de l'histoire – comme lorsque Yuji découvre son premier Fléau (« C'est ça un fléau ? Rien à voir avec ce que j'imaginais ! » et hop petit dessin dans une bulle avec la mention « Il les voyait comme ça » avec un petit dessin) – sont sympathiques et drôles.
Les « interludes » présentant sommairement les personnages ou encore celles des spécialités culinaires (ici les Kikufuku), sont bien sympathiques.
Ce manga m'a beaucoup plu. Déjà je suis un grand amateur d'histoires d'épouvantes et de folklore de toutes origines donc le scénario devait me plaire et ce fut le cas.
Ensuite, Gege AKUTAMI a su allier de façon magistrale l'horreur, l'humour et le folklore dans ce premier tome. En effet, l'ambiance horrifique est bien présente sans être pour autant oppressante, l'humour ne gâche pas le côté horrifique ou dramatique du scénario et le folklore est présent, ne serait-ce qu'avec Ryomen Sukuna (qui donne son nom à la fois au tome et au premier chapitre) qui est un esprit maléfique qui aurait vécu dans la province d'Hida dans les temps anciens. Il possédait quatre bras et quatre jambes. Dans notre histoire, Yuji va devoir, avec l'aide des exorcistes, récupérer les 20 doigts de Ryomen Sukuna et pour savoir s'il y parviendra il faudra lire tous les tomes du manga...
