RESUME :
Du haut de ses 15 ans, Jim Hawkins a toujours eu les yeux tournés vers l’océan. Explorateurs, marins
et pirates l’ont toujours fait rêver, bien loin de la tranquillité de l’auberge qu’il tient avec sa mère.
Mais un beau jour, un ancien capitaine vient jeter l’ancre chez Jim, amenant avec lui des histoires
incroyables... mais aussi nombre de problèmes et un coffre. Dès lors, rien ne va plus : toutes les
fripouilles du monde en ont après le trésor du légendaire capitaine Flint et le carnet que Jim a trouvé
dans le coffre du vieux loup-de-mer pourrait bien y mener. Son père décédé, sa mère en sureté,
notre jeune garçon s’embarque donc à la poursuite du fantastique trésor, sur les traces du plus grand
pirate de tous les temps !
CRITIQUE :
Avec Jim Hawkins, Sébastien Castra nous propose une revisite originale de la célèbre Ile au Trésor de Robert Louis Stevenson. Alors certes, on peut déplorer le manque d’originalité, avec un scénario et des personnages qui collent à la lettre près à l’œuvre originale, qui reste cependant une valeur sûre. En lisant cette adaptation, j’ai immédiatement pensé à celle de Disney, la Planète au Trésor, où l’on transposait l’histoire dans l’espace... Ici, on restera quelque chose de plus traditionnel, sur notre bonne vieille terre, avec une particularité notable cependant : les personnages sont anthropomorphes !
Notre héros, un jeune lion, aura affaire à un capitaine morse, à des pirates vautours, chiens ou
rongeurs et bien d’autres marins de race choisie. Et ce sera là toute la richesse de l’œuvre, tant les
personnages sont admirablement transformés. Les choix des espèces sont intelligents et les attitudes
des protagonistes parviennent à marier admirablement bien l’humanité et la nature animale. Les
mimiques, postures et réactions donnent un réel plus aux personnages, du relief à leur caractère et
de superbes effets. Je pense par exemple à l’attitude de rapace de Pew, dérangeante et effrayante,
aux expressions simiesques quasi-humaines de John Silver ou encore à la langue pendante du limier
Chien Noir.
Alors certes, l’histoire n’est pas nouvelle, mais l’ambiance qui se dégage de cette nouvelle mouture a
vraiment quelque chose d’envoutant. Et bien évidemment, c’est le dessin qui permet à toute cette
mayonnaise de prendre, tant le talent transpire de cette adaptation. Les planches sont magnifiques,
les couleurs choisies sur une tonalité tantôt inquiétante et sombre, tantôt franche et libérée. Quant
au design des personnages, il est vraiment grandiose, au même titre qu’un certain Black Sad qui
m’avait vraiment scotché l’an dernier. La fidélité à la nature animale et aux particularités de chaque
espèce est immanquablement choisie et associée avec brio au personnage et à son rôle.
Je tire mon chapeau... ou plutôt mon tricor
Pour conclure, vous trouverez en Jim Hawkins une version très sympathique de l’Ile au trésor, qui
permettre une découverte ou une redécouverte de l’œuvre avec beaucoup de style et d’ambiance et
surtout un superbe dessin. Piraterie, aventure et grand large vous attendent, hissez les voiles !
HoooÏ!
[Critique faite après lecture du premier tome.]
