JAGAAAN

MANGA : JAGAAAN

RESUME :

La vie semble toute tracée pour Shintarô Jagasaki : une carrière de policier de quartier com beaucoup d’autres, une vie de famille des plus classique avec sa copine puis une mort tardive après une vie sans vagues... Le destin bascule quand une pluie de grenouilles démoniaques parasites s’abat sur sa ville et que les gens infectés se transforment en monstres, laissant libre cours à leurs pulsions les plus sombres ! Notre policier, qui s’est vu lui-même de nombreuses fois rêver de tirer sur les gens qui l’énervent, se fait également infecter mais bénéficie d’un traitement de faveur : Doku, une mystérieuse chouette parlante, le guide et dévore les crapaudingues, les transformant en crottes qui permettent de contrôler les transformations. Sa promesse : lui rendre son corps une fois que tous les détraqués auront été éliminés ! Terminée la vie banale et insignifiante ; place au sombre héros !

 JAGAAAN
JAGAAAN © KAZE

CRITIQUE :

Si vous cherchez un manga déjanté et que vous êtes lassés de ces séries aux pages pauvres en graphismes et aux dessins faciles, vous allez être servis ! Bienvenue dans le monde fou de Jagaaan et de son héros à peine plus sain d’esprit que les monstres qu’il combat !

Muneyuki Kaneshiro nous propose ici d’explorer les sombres recoins de l’âme humaine et de notre société avec ce postulat : Voyons ce qui se passe si les plus obscurs penchants de l’humanité sont exacerbés, libérés des limites que notre esprit érige pour ne pas basculer dans le mal.

Les fauves sont lâchés après une introduction plutôt farfelue, mais suffisamment simple et efficace pour se suffire à elle-même et mettre le feu aux poudres : une pluie de grenouilles démoniaques parasitaires est tombée sur la ville de Buppa et elles visent les gens aux pensées négatives pour les libérer en les transformant en monstres, afin qu’elles donnent libre cours à leurs violentes émotions.

Ainsi, les formes monstrueuses que prennent ici les détraqués sont les représentations sans filtre des émotions négatives que nous abritons tous, à plus ou moins grande échelle. Un véritable miroir dévoilé sur nos propres pensées et sur le ressentiment que peut instiller le fonctionnement si injuste et frustrant de notre mode de vie et plus particulièrement ici de la société nippone.

Les monstres et les situations créés ici donnent lieu à un festival visuel, où notre héros, surnommé Jagaaan, affronte des détraqués plus ignobles et incroyables les uns que les autres, dans des batailles dantesques et sanglantes. Ames sensibles s’abstenir ! Le dessin de Kensuke Nishida prend alors toute son ampleur pour nous régaler d’une qualité graphique peu commune, avec un niveau rarement atteint dans les mangas à l’exception de quelques perles, dont je citerai Berserk ou Gantz... voyez le niveau !

Pour conclure, un manga assez exceptionnel visuellement, et dont l’histoire et l’action n’ont pas à rougir tellement on se prend vite au jeu. Beaucoup prendront du plaisir à s’y retrouver ou à se rassurer sur leur santé mentale, mais gare à ne pas laisser traîner vos tomes entre n’importe quelles mains... Pour le lire, il faut sûrement être un peu détraqué soi-même


  • REDACTEUR
    - ESTEBAN -
  •   HISTOIRE :
      PERSONNAGE :
      MISE EN PAGE :
      GRAPHISME :

  •   MOYENNE :
    4.50
    Note sur 5
  • Age de lecture : 16 ans et +
  •   Editeur :
      KAZE

    Genre :
    HORREUR / ACTION
    Type :
    MANGA
    Collection :
    SEINEN
    Album :
    208 pages environs
  • LIENS ASSOCIEES :
     
     
  •  
  • KENSUKE NISHIDA
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