RESUME :
Le jeune Iruma Suzuki, l’incarnation même de la bonne poire qui ne sait pas dire « non », a été vendu par ses parents farfelus à un démon majeur qui rêvait d’avoir un petit fils. Ce dernier intègre donc Bablys, l’école des démons, dont le grand-père adoptif n’est autre que le directeur. Le hic, c’est qu’Iruma doit tout faire pour garder secrète sa nature humaine, et que ni son incapacité à dire « non », ni les frasques de papy Sullivan ne vont l’aider dans cet univers si dangereux. Heureusement pour lui, Iruma possède deux dons inestimables : esquiver la plupart des crasses qui lui tombent dessus et charmer par sa gentillesse même le plus violent des diables abyssaux. Aventure et rigolade à l’école des démons !
CRITIQUE :
Iruma nous entraine donc à Bablys, l’école des Démons, où son apprentissage va être ponctué de
gags et de situations plus invraisemblables les unes que les autres.
Léger et drôle, ce manga porte une empreinte bien particulière, où se mêlent un univers démoniaque
fantastique aux règles improbables et un petit humain faible, gentil, gaffeur, mais terriblement
attachant.
Si la construction de l’œuvre fait immédiatement penser à des formats connus et éprouvés (Harry
Potter, My Hero Academia ou encore Mashle), cette dernière se démarque rapidement par son esprit
et son aspect visuel, si insolites. Les décors tordus faisant penser à l’univers de Tim Burton (Mr Jack)
sont tout à fait crédibles et le filtre humoristique, presque toonesque, qui porte les aventures
d’Iruma est justement dosé, d’une terrible efficacité.
Ce manga est surprenant et attachant, à l’image du héros, incapable de dire non, mais doté d’un réel
don pour éviter les crasses et retourner toutes les situations à son avantage, malgré lui.
Devant cacher sa nature humaine, ce bonhomme pleurnichard et faible à première vue parvient
pourtant à attirer à lui des amis puissants et intéressants, grâce à son côté bienveillant qui dénote au
sein d’un monde de conflits.
Les autres personnages qui entourent ce banal humain sont carrément stylés (Callego, Asmodeus) et
certains sont même franchement rigolos (Papy Sullivan), jouant sur des oppositions entre le côté
démoniaque surpuissant et un fond finalement très sympathique, pour une dualité détonante !
Tout au long de ce premier tome, Osamu NICHI nous met en appétit progressivement et nous fait
découvrir cet univers étrange et les principes qui le régissent, avec un dernier chapitre qui lance un
peu le fil rouge de l’histoire et nous dévoile une partie du destin présumé d’Iruma...
Pour conclure, le ton léger et humoristique de ce manga, explorant un univers décalé et insolite, m’a permis de m’évader sur un moment de lecture bien sympathique. Iruma est sans conteste au top pour faire un malheur auprès des jeunes lecteurs, à qui il est destiné, et même permettre à de grands enfants de se taper de bonnes rigolades. Lecture vivement conseillée !
