RESUME :
Gertrude, petite fille de 6 ans qui se prend pour une petite princesse en parlant avec ses ours en peluche est dès les
premières pages aspirée au travers de la moquette de sa chambre à fairyland, un monde magique rempli de couleur qui ferait
passer n'importe quelle pochette de Mika pour du Marylin Manson.
Malgré l'accueil à bras ouvert par la reine Cloudia (avec forcément une chevelure en forme de nuage) toute souriante, Gertrude
souhaite regagner son foyer, chose qu'elle ne pourra faire qu'une fois avoir trouvé une clé, une tache très simple selon la
reine d'autant qu'elle sera accompagnée dans sa quête par Larry une sorte de guide à la Jeminy criquet amateur de cigare.
27 ans plus et toujours pas de clés retrouvée, Gertrude a naturellement vieilli mais en gardant son corps d'enfant. Inutile
de préciser que le temps passé dans ce monde l'a rendu légérement psychotique, puisqu'elle passe son temps à massacrer tous les
lutins, licornes et petites étoiles qui croiseront son chemin tout en deversant un florilège d'insultes (censuré en jeu de mot
gentillet).
CRITIQUE :
Jamais une bd n'aura aussi bien porté son nom, I hate fairyland est un comics écrit et dessiné par Skottie Young dont
la trame se déroule dans un univers fantastico-arc-en-ciel mais noyé dans une ambiance très barrée, limite trash.
L'humour noir est bien sur omniprésent et contraste avec les personnages mignons et les couleurs acidulées des cases. La
BD contient également de nombreux personnages secondaires sympathiques comme Larry dont on parlait plus haut et son
caractère nonchalent (rappelant Marvin le robot depressif de h2g2), la reine bipolaire ou la petite rivale de gertrude
capable de lancer des arc en ciel dévastateurs.
Un très bon premier tome donc, disponible à petit prix pour son lancement (10 € jusque juillet 2017) à ne cependant pas
mettre entre toutes les mains.