RESUME :
Après deux semaines d’isolement en classe verte au fin fond de la Louisiane, un groupe de jeunes Canadiens retrouve la civilisation... pour se rendre compte qu’un nouveau virus a frappé le monde et que ce dernier tourne au chaos. Des gens commencent à perdre leur conscience d’humains pour revenir à leurs instincts primaires, tandis que leur corps change, gagne en force et prend des allures végétales.
Alors quand l’un des leurs est diagnostiqué malade et qu’ils se retrouvent cloisonnés dans une zone de quarantaine, la survie reprend ses droits. Afin de défendre leurs vies et celle de leur ami, ce groupe de jeunes va devoir faire face à tous les dangers, y compris les autres humain...
CRITIQUE :
Dans ce premier tome de Green Class, nommé Pandémie, Jérôme Hamon nous entraine à la suite d’un groupe de jeunes vivant les premiers mois de la pandémie d’un virus nouveau, transformant les gens en créatures semi-végétales dont les instincts redeviennent primaires. Suivant les codes des histoires de zombies dont le nombre ne tarit pas, cette BD a l’originalité de présenter le point de vue d’adolescents, rapidement obligés de délaisser l’enfance par ailleurs, afin de faire face à la situation.
On prend plaisir à voir s’affirmer la personnalité de chacun au cours des pages et de les voir trancher les ponts avec leur vie passée pour survivre, allant même jusqu’à rejeter l’aide de leurs géniteurs. En parallèle, l’évolution du seul membre malade de leur groupe présente un espoir de dénouement face à la maladie, puisque le support de ses proches, et surtout de sa sœur, semble lui permettre de ne pas perdre l’esprit autant que ses congénères infecté
Le dessin de David Tako rend bien hommage à la personnalité des protagonistes, mais sait aussi retranscrire efficacement les phases d’action. Le design des infectés est plutôt sympathique et les ambiances mises en place par les choix de couleurs sont carrément immersives. Résultat, ça passe tout seul, on ne s’ennuie pas une seule seconde et l’ouvrage étant terminé, on reste haletant, affamé de savoir la suite !
Petit bonus: la couverture, texturée comme la peau d’un infecté, donne à elle seule un avant-goût très original de l’histoire... super bien pensé !
Une chouette découverte donc, sur une histoire pas forcément très originale au premier abord, mais bien écrite, pourvue d’une atmosphère qui en impose et de personnages attachants, et qui monte rapidement en rythme au point que l’on se fait embarquer très facilement.