FILM : ROBOCOP

50 % Homme, 50 % Machine, 100 % Flic

Dans un futur proche (de 1987 :p) une société multinationnale appelée l'OCP (à ne pas confondre avec l'office chérifien des phosphates, ou celui du groupe Celesio) dont le siège se situe à Détroit détient le monopole sur l'industrie de guerre et a même privatisé le département de Police de la ville.
Le crime occupant une place importante, la société souhaite la détruire et y batir une nouvelle cité utopique, dépourvue de violence. Pour se faire, le numéros 2 de l'entreprise Dick Jones a l'idée d'un mécha policier nommé Ed209 qui surveillerait la ville 24/24 et doté d'une puissance de feu colossale. Cependant lors d'une démonstration le prototype tue un membre de la société et le projet est mis de coté en faveur du projet Robocop, qui mise sur un robot commandé par un cerveau humain. Le policier Alex Murphy est choisis après avoir été abatus par un gang locale.

ROBOCOP
CRITIQUE

Robocop est un film d'anticipation sorti chez nous en 1987 et réalisé par le néérlandais Paul Verhoven. Si ce nom ne vous dit rien, certains de ses films vous mettrons surement la puce à l'oreille, l'ami Paul est en effet le réalisateur de perles de la science fiction des années 90 telles que Total Recall ou Starship Troopers et de thrillers sulfureux comme Basic instinct et showgirls. Des films pas vraiment conseillés aux enfants, qui lui ont d'ailleurs valu le surnom du hollandais violent...

Robocop est son premier film tourné aux Etats Unis et ce fut une belle réussite autant critique que commerciale.

ROBOCOP

Même si à première vue, on pense avoir à faire à un bête film de science fiction classic avec un robot gentil qui tue des salauds méchants, Robocop est avant tout une satire parodique de l'amérique de la fin des années 80 : les sociétés capitalistes souhaitant accroitre leurs profits sans remord, les journeaux télévisés qui annoncent des nouvelles horribles avec le sourire pour laisser place ensuite à des publicités ridicules et des programmes stupides (j'en prendrais pour un dollar !). On retrouve évidement la violence iconique des films de Verhoven, le film n'est d'ailleurs pas dénué d'humour noir, reprenons par exemple, ce pauvre salarié tué lors de la présentation de Ed209, bien que celui ci s'est pris une centaine de balles de gros calibre, un de ses collegues demande quand même l'aide d'un médecin.

Concernant l'aspect visuel, Robocop est bien designé, le maquillage de son visage collé à sa tête robotique est bluffant, même encore aujourd'hui, la réalisation est superbe et certains plans accompagnés par une BO d'enfer en jettent. Finalement seul quelques effets spéciaux ont (fatalement) pris un coup de vieux : on pense notement à l'animation sacadée et l'incrustation d'Ed209, ou la "chute" de l'immeuble du grand méchant assez ridicule.

ROBOCOP

Concernant son héritage, on ne peut pas dire que Robocop ait été gaté, 2 suites furent réalisées (sans verhoven) dans les années 90, d'une qualité très discutable, Robocop 3 étant une grosse farce, et encore, on reste poli... Mais ce n'est rien comparé à ce qui va suivre.

Désormais catégorisé comme machine à fric pour faire vendre à nos bambins des jouets Robocop (à la visiere qui devient rouge quand on appuie sur son torse), une série télévisée fut créée, l'univers fut évidement aseptisé et des personnages completement stupides faisaient leur apparition (dont le fantome d'une blonde...), un peu plus tard des suites furent tournées pour la télévision dont on ne retiendra rien, mise à part l'arrivée d'un 2e robocop, joué par un black et portant un costume...noir. Le coup de grace fut porté avec l'arrivée du remake sortis il y a quelques temps, completement inutile, hideux esthétiquement et dépourvus de toutes les qualités de l'originale.

- SEZ -
  • ROBOCOP
  • FILM Interdit : - de 13 ans
  •   REALISATEUR :
      PAUL VERHOEVEN

    Genre :
    SF
    Nationalité :
    AMERICAIN
    Durée :
    1h42 min
  • LIENS ASSOCIEES :

  •  
  • ROBOCOP
    PAUL VERHOEVEN
    PETER WELLER