RESUME :
Sans Nom, le héros de notre histoire, atterrit dans le royaume de l’entre-terres, nu comme un ver. Il n’a rien sur lui, mais va vite faire la rencontre de Mélina qui va lui expliquer les secrets de ce monde et lui proposer un but : trouver l’arbre-monde.
CRITIQUE :
Pour poser cette critique, il me faut tout d’abord vous parler du jeu vidéo dont est tiré ce manga.
Elden Ring est un jeu créé par Fromsoftware qui est connu pour ses jeux très difficiles, où la
moindre erreur vous sera fatale. Elden Ring ne déroge pas à cette règle et son simple nom doit éveiller chez certains quelques PTSD.
Le but de ces jeux étant de mourir, recommencer, mourir, recommencer et finalement… réussir.
Oui ! Un jeu pour sadomaso, mais qui procure une satisfaction lorsque, enfin, vous
réussissez à passer ce boss qui vous aura tué des centaines de fois avant cela.
Je m’attendais donc à lire un manga de dark fantasy, où le héros allait pleurer des larmes de
sang tout au long de l’aventure, mais que nenni ! Nous avons là un authentique gag manga
parodique de jeu vidéo. Est-ce mauvais pour autant ?
Ceci étant fait (oui ça ressemble énormément à un isekai), Nikiichi Tobita s’amuse alors à jouer avec tous les codes du jeu vidéo, de quoi vous faire sourire à plusieurs reprises. L'humour est simple, mais fait mouche surtout pour les gamers qui sont très clairement la cible de ce manga, Sans Nom est bête. Heureusement, il va pouvoir compter sur Mélina pour lui attribuer des points d’intelligence ou de force au fur et à mesure qu'il évoluera dans ce monde.
Les références sont légions et ne déplairont pas aux connaisseurs. Et pourtant. Quand est-il
de l’intensité et de l’ambiance forte que l’univers du jeu propose ?
Eh bien, il faut avouer que l’humour, peut-être trop présent, enlève tout ce qui aurait pu et dû
faire le sel de cette aventure.
J'aurai aimé frissonner, avoir peur pour le héros. Malheureusement, ce n’est absolument pas
le cas. L'humour désamorce toutes les situations périlleuses, il n’y a aucun suspens, aucune
tension.
À mon sens, iI aurait fallu la doser un peu plus, mêler action et humour, respecter le
matériau de base qu’est le jeu vidéo ultra punitif que l’on connaît tous, tout en ajoutant cette
touche de fraîcheur que le mangaka souhaitait visiblement apporter avec l’ironie des
situations.
Ma plus grande déception vient du coup de crayon absolument sublime de Nikiichi Tobita qui
est justement sombre, précis et fourmillant de détails. Il était absolument parfait pour un
véritable récit de dark fantasy, quel gâchis !
Vous l’avez compris, Elden Ring est une déception pour moi passé les premiers chapitres
qui m’ont fait sourire, voire rire. Toutefois, le manque de pression et de suspens infligé au
lecteur et au héros a eu raison de moi, et c’est avec une certaine difficulté que j’ai terminé ce
tome.
[Critique faite après lecture du tome 1.]