RESUME BD :
La cité de Kompiam regorge de magiciens et sorciers en tout genre, mais c’est pour le mage Waïwol,
l’un des plus fameux d’entre eux, que le jeune Nuwan travaille comme marmiton. Pour lui qui rêve
de devenir mage cuisinier, c’est l’endroit idéal. D’autant plus que la voluptueuse Lerëh, apprentie de
choix du maître des lieux, l’aide en secret à apprendre à lire.
Mais les choses tournent au vinaigre quand notre jeune commis déchiffre par mégarde le Danthrakôn,
un grimoire légendaire et animé d’une vie propre : la magie du sang contenue dans
l’ouvrage prend alors possession du corps de Nuwan et cela ne reste pas longtemps inaperçu. Ce
dernier devient alors une cible pour tous : forces de l’ordre, mages, inquisiteurs, ancien propriétaire
du grimoire... une seule solution, la fuite !
CRITIQUE BD :
Dans Danthrakôn, Arleston nous plonge dans un monde où coexistent la magie des éléments ou alchimie, la magie des mots, plus classique et la dangereuse magie du sang, prohibée. Au sein d’une cité cosmopolite où se mélangent toutes sortes de races intelligentes, nous suivons les déboires d’un jeune commis de cuisine rêvant de devenir mage cuisinier. Seulement pas de bol, le premier livre qu’il arrive à lire prend possession de lui et se met à aspirer les autres magies... ainsi sévit le légendaire Danthrakôn, un ouvrage qui a sa volonté propre et qui ne tarde pas à se faire entendre à travers de Nuwan, notre marmiton.
On se retrouve rapidement charmé par les planches fantastiques de ce monde de magie, les bestioles
rigolotes qui le peuplent et les personnages sympathiques qui vivent le récit. Nuwan et ses satellites
apprentis magiciens sont plutôt attachants, de même que sa bestiole velue à longue queue, lointain
cousin du marsu, sans oublier l’adversaire attitré, l’impressionnant et stylé inquisiteur Amutu.
Une fois lancée, l’histoire se fait rythmée et l’on est presque surpris que la fin du tome arrive aussi
vite. On se questionne alors sur le fonctionnement de la magie, à peine dévoilé, sur celui plus obscur
du Danthrakôn, ainsi que sur le passé de l’inquisiteur Amutu ou de la mystérieuse et brillante Lerëh.
En tout cas, les pouvoirs de Nuwan regorgent de potentiel et de nombreuses choses restent à
dévoiler, à présent que nos amis sont en roue libre.
On saluera un dessin et une colorisation très réussis, respectivement de Boiscommun et de Guth, qui laissent transpirer la magie, l’encre de grimoire et le sang, pour des planches vraiment belles, avec une réussite particulière sur les mimiques des représentants des différentes races de ce monde. En bémol, un découpage un chouilla trop classique avec quelques séries de cases qui se ressemblent un peu trop, mais je pinaille.
Voici donc le début d’une trilogie qui détonne, pleine de promesses et de magie, dans la droite lignée
de Lanfeust. Humour, action, aventure et mystère, tout est là, laissez vous tenter par les pages noires
du Danthrakôn !!!
[Critique faite après lecture du premier tome.]