RESUME :
L’alien parasitaire de la race des Klyntar connu sous le nom de Venom a habité plusieurs hôtes depuis
qu’il est arrivé sur Terre, il y a des années, mais c’est finalement aux côtés d’Eddie Brock qu’il a
trouvé un semblant d’équilibre. Hélas, le symbiote noir fait des cauchemars depuis quelques temps
et le voilà qui ne se contrôle plus, revêtant une forme nouvelle, douée d’un langage immémorial.
La capture du couple Eddie/Venom par Rex Strickland, un ancien soldat ayant également utilisé un
symbiote il y a des dizaines d’années, va mener l’étrange couple sur les traces du Dieu des Klyntar,
leur créateur, Knull ! De la nuit des temps au futur de la Terre, voici la genèse de Venom !
CRITIQUE :
Venom – Rex est le second tome de la série Panini - 100% Comics dédiée aux super-héros/vilains du multivers Marvel. Devant le succès du film Venom de 2018, les séries de comics liées se sont vues développées à vitesse « grand V » et nous avons ici la joie de découvrir les débuts de la série de Donny Cates, illustrée par Ryan Stegman, qui s’est vue clore en 2020.
Le fond de dualité entre Eddie et Venom, l‘hôte et son symbiote, est bien évidement au centre de
l’attention d’entrée de jeu, tant les personnalités de chacun sont ici mises à vif. On découvre un
Venom apeuré et fuyant, face à un Eddie qui tente de le protéger avec une bonté fraternelle. Une
vision de ce couple des plus inédites, mais une réelle intention de le mettre en avant !
Et alors que notre Venom se trouve rapidement affublé d’une forme encore plus monstrueuse (si, si,
c’est possible) et carrément incontrôlable, un nouveau personnage qui en sait long sur les Klyntars
fait son apparition, avec son lot de révélations...

Mais les utilisations passées de sym-soldats, entre autres par le SHIELD, c’est l’arbre qui cache la
forêt... Non, nous sommes ici pour découvrir l’origine des Klyntars, leur nature et surtout leur
créateur qui fait office de nouvel ennemi à abattre : le seigneur de l’Abysse, vieux de milliards
d’années, Knull !
De la genèse de l’univers au combat titanesque opposant Venom et Spiderman (Miles Morales) à
l’avatar terrien de Knull, le tout en jouant à fond sur les personnalités d’Eddie et de son symbiote,
puis de Rex, on peut dire que l’album est riche en contenu.
Et les débutants ne seront pas largués pour autant, Cates plaçant suffisamment de marqueurs pour
que même les néophytes comprennent l’univers présenté et son évolution. Merci pour eux!
Tout cela est bien évidemment mis en page et transcendé par la patte fantastique de Stegman, qui
nous offre un visuel monstrueux et bourrin à souhait... du Venom à l’état sublime !
Le thème de couleur habituel noir/blanc de la franchise se voit implémenté d’un rouge sanglant
grâce à Knull et à Spiderman et ça claque à fond ! Merci JP Mayer (encrage) et Franck Martin (couleur) pour cette
palette de folie !
Les doubles pages et les grandes cases sont de réels chefs d’œuvres, à croire que la relation
Cates/Stegman a également tout de symbiotique... je ne saurais juste pas dire lequel des deux est
l’hôte.
Un très bon album donc, tant dans le scénario que dans l’évolution donnée à l’univers et aux personnages, sans parler du dessin magnifique. Pas d’hésitations ici, cette substance noire et visqueuse, c’est de la bonne et la suite doit être toute aussi savoureuse !