RESUME :
C'est quatre folles histoires courtes (de quatre scénaristes différents) qui nous sont proposées dans ce recueil du comic RICK AND MORTY : le commando déglingué des Revancheurs reprend du service, Krompulos l'assassin zélé qui aimait très (trop) son métier, l'incroyable vie spatio-sentimentalo-temporelle de Gary, Rick-Cornichon ou l'art d'échapper à la thérapie familiale.
Histoires déjantées, déglinguées, c'est le délire à tous les étages. Le tout file à 200 km/h. Les auteurs ne font aucun effort pour ralentir ou vous aider à raccrocher les wagons (et puis quoi encore ?!) Certaines histoires sont plus abouties que d'autres, et l'ensemble de cet opus n'est pas du tout homogène. Le découpage est tour à tour improbable, scolaire ou surprenant, le dessin est parfois indigent, parfois soigné.
Certaines audaces font mouche, d’autres sont poussives. On rit, on s’interroge, on s’ennuie parfois. C’est le grand n’importe quoi.
L’épisode des revancheurs ('Rassemblement !') est méga référencé Marvel et manie le 4ème degré à la vitesse du nunchaku. C’est délirant, hermétique, laid et quand même assez laborieux.
'L’Assassin’s Greedo' souffre d’une traduction pas assez trash ou pas assez fine. Malgré des moments culottés et drôles, l’humour noir radical qui guide le récit manque de décontraction et de spontanéité. Et la fin tombe à plat.
L’épisode ‘Une vie de rêve pour Jerry’ est le plus réussi, c'est celui dont l’écriture est la plus travaillée et la mieux rythmée. C’est dingue et tendre, et c’est un vrai plaisir de se perdre dans la complexité d’une relation amoureuse abracadabrante.
Le dernier épisode ‘What if’ ressemble à une bouffée délirante sous LSD frelaté. On hallucine devant les aventures de Rick transformé en cornichon mutant qui ferait tout pour esquiver sa séance de PSY familiale. Certains passages sont un peu balourds et le design des chiens-robots est vraiment hideux. Mais ça fait un bien fou de larguer les amarres pour cette histoire complètement vrillée.