RESUME :
Voilà des années que Bruce Banner cohabite avec le Hulk qui est en lui et qu’il contrôle plus ou moins les pulsions du géant vert. Il a pris sa retraite d’Avenger et tente de vivre sa vie, au jour le jour, le plus discrètement possible et loin de tout problème.
Mais les ennuis ont le chic pour le retrouver et à chaque fois que Bruce est tué, Hulk les fait survivre, cultivant une certitude : cet être exceptionnel né des rayonnements gamma est immortel ! Ce qui le guide à présent, ce sont les autres manifestations des fameux rayons verts, à travers d’autres personnes et de leurs vies de souffrance… et au bout de tout cela, une mystérieuse Porte Verte, donnant sur les profondeurs, et sur les créatures qui résident au-delà…
Voici venir le 7e tome de la série Panini - 100% Comics dédiée aux super-héros du multivers Marvel, Immortal Hulk – Ou est-il les deux ? Un titre énigmatique, sur lequel Al Ewing nous présente ici un une introduction à un nouvel arc scénaristique, visant à expliquer l’immortalité de Hulk et à voir le personnage sous un jour un peu différent de d’habitude...
Alors que tout le monde les croit morts, Banner et Hulk errent aux Etats-Unis, faisant profil bas pour l’un, appliquant une justice violente et implacable à qui la mérite pour l’autre (je vous laisse deviner qui fait quoi…).
Mais leur chemin ne cesse de croiser la piste des rayons gamma, et bien qu’ils soient réputés rares sur Terre, chacune de leurs occurrences semble avoir un réel lien avec l’histoire de Hulk, cristallisant sur les évocations d’une mystérieuse Porte Verte.
Hélas, cet album ne contient que les prémices de cette trame scénaristique et il vous faudra donc vous procurer la suite pour connaître le fin mot de l’histoire, qui promet pourtant de belles découvertes vu l’ambiance de ce premier opus.
On notera ici une intéressante collaboration entre Banner et Hulk, où les limites de l’identité des deux protagonistes s’effacent pour laisser apparaître un être hybride, plutôt en paix avec ses deux facettes.
L’histoire de Bruce Banner est également passée au peigne fin, par des références à sa famille, à son enfance ou aux camarades qu’il s’est fait durant ses études… le tout d’une manière accessible et ouverte qui permettra au nouveau lecteur d’accéder sans peine dans cet univers.
Le fil rouge maintenu par l’enquête de Jackie McGee sur les agissements de Hulk a vocation à organiser l’intrigue, mais à la fin de ce tome, nous nageons encore en plein mystère… patience donc…
Le dessin et la mise en page de Joe Benett sont de très haute volée tout au long de cet album, instillant une bonne dose d’horreur et de cauchemar qui conviennent parfaitement à l’univers et à la tourmente que vit notre double héros jour après jour. Les scènes où le colosse vert se lâche sont de toute beauté et nous imposent la réelle mesure de la bête et de sa juste violence … un vrai régal
Un adroit kaléidoscope graphique vient même égayer l’épisode 3, mettant aux crayons 4 autres dessinateurs pour retranscrire la vision, fondamentalement différente, de 4 témoins dans une enquête où apparaît Hulk. Une jolie figure de style visuel, à saluer.
Pour conclure, ce premier tome aura, je pense, réussi à attiser la curiosité du lecteur, l’emmenant sur les origines cachées du monstre vert boosté aux gammas. J’y vois la promesse d’aventures riches en rebondissements et en surprises, le tout accompagné par l’horreur et la violence brute qui vont forcément de pair avec Hulk.
