RESUME :
Matthew "Matt" Murdock n'est qu'un enfant lorsqu'il perd la vue lors d'un accident en sauvant la vie d'un vieil aveugle. Les produits chimiques transportés dans le camion le rendent aveugle, mais décuplent ses autres sens. Sa rencontre avec Stick peu après l'assassinat de son père, va le changer du tout au tout, au même titre que son aventure quelques années plus tard avec la mystérieuse Elektra. Daredevil est né dans la douleur et il redistribue cette dernière aux ennemis de la justice !
CRITIQUE :
Cet album de "Daredevil, l'homme sans peur" appartient à la collection "Les grandes Sagas". C'est une collection en 10 tomes allant de Spider-Man à Thanos en passant par Wolverine, Deadpool ou encore Thor. Cette collection est très intéressante pour découvrir des sagas cultes à moindre coût (6€99) avec un nombre de pages relativement élevé : 160 pour "Daredevil, l'homme sans peur" . Ça permet également de découvrir des auteurs ou encore de voir si on aime le style de tel ou tel dessinateur. Et oui car John Romita Jr a un style bien à lui que l'on reconnait immédiatement et je plains ses encreurs car il fait beaucoup de détails (moins que Georges Perez, mais tout de même). J'ai découvert le style de John Romita Jr dans cette saga à l'époque de SEMIC, à moins que ce ne fut dans le RCM "Frères ennemis"... Une chose est certaine c'est que son style, relativement carré, peut ne pas plaire à tout le monde et c'est pourquoi cette collection est intéressante.
Cette aventure de Daredevil, l'homme sans peur, nous plonge donc dans les origines du personnage nous faisant (re)découvrir comment il a perdu la vue, la façon dont il l'a vécu, mais aussi la perte de son père, son entraînement avec Stick et son premier amour avec la mystérieuse Elektra, mais aussi son premier sauvetage masqué... Cet album est parfait pour les afficionados de Daredevil, mais aussi pour les lecteurs ne le connaissant peu voire pas du tout. Le scénario de Frank Miller nous dépeind un être très humain, avec ses forces et ses faiblesses, mais aussi empli de remords.
Ma note : 4.5 sur 5 à cause du style graphique de John Romita Jr car même si moi je l'apprécie, je sais que ce ne sera pas le cas de tout le monde.
LES AUTEURS :
Cette aventure de Daredevil, l'homme sans peur est portée par deux têtes d'affiches des années 90 de la maison des idées à savoir Frank Miller au scénario et John Romita Jr aux dessins. Commençons par le scénariste. Frank Miller est l'un des artistes phare des comics des années 80 et 90 et ce, autant en tant que dessinateur que scénariste. C'est grâce à lui que Daredevil devient plus sombre et que ses aventures deviennent noires en apportant de la maturité au personnage. Frank Miller va créer de multiples personnages pour compléter la "mythologie" de Daredevil avec notamment Elektra ou encore Stick. Il va définir quasiment à lui seul ce qu'est le héros urbain. Il poussera le personnage de Daredevil dans ses retranchement avec le tout aussi mythique "Renaissance". Dans les années 90 Frank MILLER va poursuivre son chemin sur des oeuvres telles que "SIN CITY" ou encore "300".
John Romita Jr est le fils de John Romita Jr, connu pour avoir travaillé chez Marvel notamment sur Spider-Man. John Romita Jr est l'un des dessinateurs les plus prolifiques de Marvel et il a – pour ainsi dire – dessiné tous les personnages de la Maison des idées. Dans les années 80, il travaille avec Chris Claremont sur "X-Men" quand il décide de quitter la série pour lancer "Starbrand" qui devait être le "Superman" de Marvel. Malheureusement, la série est un échec et John Romita Jr pense à quitter le métier. Heureusement, Ralph Macchio, alors rédacteur en chef, lui propose de passer sur la série Daredevil. Il accepte et commence avec Ann Nocenti au scénario et Al Williamson à l'encrage. Puis il contacte Frank Miller pour une mini-série sur Wolverine. Miller refuse, mais recontacte plus tard John Romita Jr pour la mini-série "Daredevil, l'homme sans peur". John Romita Jr continuera plusieurs années à travailler chez Marvel, puis il créera avec Frank Miller, le personnage de "Kick-Ass".