RESUME :
Pas facile de faire son bout de chemin au lycée quand on mesure à peine 1m50: les grands vous rackettent et vous méprisent à longueur de temps. Mais Sora Kurumatani en a fait une habitude et fait face à chaque fois, dans la rue comme sur le terrain. Et pour persuader la bande de racailles qui squatte le club de basket de ce lycée, il en faudra de la combativité! Mais Sora veut faire vivre le rêve de sa mère, ex-joueuse de l'équipe nationale du Japon et rien ne l'arrêtera!
CRITIQUE :
Ahiru no sora (Le ciel du canard), nous propose le parcours fou, envers et contre tous, d'un lycéen plutôt minus qui rentre en seconde et n'a qu'une idée en tête : jouer au basketball. Mais avant même de pouvoir espérer s'entrainer, il va falloir convaincre : le club est depuis plusieurs années le repaire des loubards du bahut et ils ne semblent pas décidés à jouer, ni à laisser jouer les autres.
Sora et sa soif de jeu m'ont tout de suite évoqué un autre "petit" qui saute haut, mais plutôt sur les terrains de volley-ball (il faut que je me refasse Haikyu...) Comme celui-ci, notre petit canard doit rapidement naviguer entre deux variables : d'un côté ses camarades de lycée, pour lesquels négociation et persuasion sont de mise, de l'autre le basket, son atout et seul levier qui lui permettra d'atteindre ses buts. Cette lutte duale promet de belles surprises, surtout en considérant que les loubards du club ont l'air de cacher certains dons pour le basket, même à leur insu...
L'ambiance est assez sympa et légère, mais manque pour moi d'un peu d'impact pour une accroche efficace. Sur les premiers épisodes, on espérerait voir un peu plus de basketball... Mais une fois que les racailles s'y seront mis, on ne peut qu'espérer en prendre vraiment plein les yeux. Ces derniers personnages auront une belle marge de progression, une fois qu'ils s'y seront mis.
Pour ce qui est de l'animation, c'est plutôt bon sur plusieurs aspects. Le style des personnages est assez rigolo, particulièrement celui des 5 loubards et pas sans rappeler un certain ancêtre-animé où le héros rouquin se tirait la bourre avec sa banane de yakuza sur le retour (il faut que je me refasse Slam Dunk aussi...). Les fonds sont beaux, finement travaillés et profitent d'une chouette colorisation. Quant aux scènes d'action, là, on passe à la vitesse supérieure : la fluidité et la réalisation du jeu sont juste excellentes, au point que le basketteur qui est en moi a immédiatement eu envie d'avoir un ballon dans les mains. Dommage que ça ne dure qu'une minute avant la fin de l'épisode...
Nous voici donc face à un animé bien réalisé visuellement, qui manque un peu de pêche sur l'entame, mais qui promet une belle montée en puissance, alliée à ce qu'il faut de légèreté et de rigolade. A destiner aux fans de basket et de sport avant tout, ainsi qu'aux curieux assez patients pour rentrer dans le vif du sujet.