RESUME :
Lorsque j'ai reçu les tomes 1 et 2 de « 50 nuances de gras », j'ai été décontenancé ! En effet, la couverture représentant une elfe avec un petit bidon et mangeant des frites nous change des héros et héroïnes élancés. Je n'avais pas lu le résumé afin de garder la surprise du scénario. Je ne connaissais pas l'auteur, Synecdoche, et pour cause c'est sa première publication. Alors qu'ai-je pensé de cette histoire ?
« Le monde ne fait pas assez d'exercice... Il déborde de stress et de calories. Ces mauvaises habitudes nous détruisent progressivement... »
Naoé est chiropraticien dans un centre de bien-être et de massages, où il aide les gens à soulager leurs douleurs.
Puis un jour alors qu'il était sur le point de rentrer chez lui, sa patronne lui demande de s'occuper de la dernière patiente, une étrange jeune femme légèrement enrobée du nom de Erufuda. Il va alors découvrir que cette jeune personne n'est autre qu'une elfe venue d'un autre monde qui se retrouve coincée dans le nôtre à cause de son surpoids qui est dû au fait qu'elle est devenue totalement accroc aux frites ! Entre son sale caractère et sa mauvaise foi sans limite, Erufuda va donner du fil à retordre à Naoé.
De plus, il va découvrir, qu'Erufuda n'est pas la seule créature venue d'un autre monde à avoir besoin de ses services afin de retrouver la forme...
CRITIQUE :
Le titre m'a interloqué « 50 nuances de gras » ! De quoi pouvait bien parler ce manga ? De gras, bien sûr mais de quoi d'autre ? Car avec « 50 nuances de gras », Synecdoche débute dans l'univers de la publication. Pour information, l'éditeur Japonais Wani Books qui a lancé la publication de « 50 nuances de gras » a décidé de la stopper, mais en novembre, c'est Akita Shoten qui reprendra la publication au pays du soleil levant.
Au-delà des couvertures, l'intérieur est aussi sympathique. En retirant la jaquette, on peut découvrir deux petits « strips » en première et quatrième de couverture mettant en scène des personnages de « 50 nuances de gras ». Pour le premier tome, ''mademoiselle Erufuda'' et pour le second, ''mademoiselle Kobo'' comme les appelle Naoé.
Synecdoche nous offre donc un manga qui – il faut le préciser – est réservé à un public averti (interdit au moins de 15 ans) pour cause de nudité légère. En effet, nous y voyons les héroïnes parfois la poitrine nue mais l'intimité est toujours masquée. Mais contrairement à ce que l'on pourrait se dire, Synecdoche ne le fait pas pour montrer des poitrines, non, ça rentre dans le contexte du scénario. Bien sûr, il pourrait utiliser les mêmes subterfuges dont il use pour masquer le bas des demoiselles, mais je pense qu'il a préféré rester dans le « réalisme ».
50 nuances de gras nous offre une nouvelle vision des créatures de fantasy (enfin ici uniquement des demoiselles pour les deux premiers tomes) et ça fait du bien de voir des personnages non pas filiformes mais avec quelques rondeurs, même s'il est vrai que leur but premier est de les perdre.
Dans ces histoires, Synecdoche nous propose aussi des conseils via son personnage de Naoé pour bien manger, mais aussi garder la forme ! J'ai trouvé cela très intéressant.
Les plus : Je trouve sympathique la première page en couleur représentant Erufuda en tenue d'elfe et en forme avec à côté le même personnage avec ses formes.
Les conseils nutritionnels sont biens aussi, même si je ne vous le cache pas, ils concernent plus les japonais que nous autres occidentaux car les plats dont Synecdoche fait mention, ne sont pas à la portée de tous à préparer...
Les conseils sportifs sont pratiques surtout si l'on veut garder la forme. Je ne sais pas si Synecdoche s'est rapproché de spécialistes de la santé pour son manga « 50 nuances de gras », mais les exercices sont ceux que des spécialistes de la santé nous proposent pour s'entretenir.
Les moins : Je dirais éventuellement la nudité, qui aurait pu être évitée avec certaines techniques même si l'auteur, je pense, a voulu garder un côté « «réaliste ». Le côté « harem » du scénario (un homme et plusieurs femmes) car pourquoi n'y a-t-il pas d'hommes ?
Ma note : Je donne un 19/20 et non 20/20 pour trois raisons à savoir la nudité, ensuite le côté « harem » du scénario et enfin le manque de mixité de genre.
